HAUT VERBE FRANCAIS

Qui s’est jamais demandé pourquoi q se retrouve à tous les coins de mots de la langue française ? A tout coup allongé d’un u encore bien ! Quand k ferait parfaitement l’affaire, quand c même fait à l’occasion l’affaire.

Question fondamentale s’il en est, tout sauf le fait de quelconque légèreté, caprice ou coquetterie : q n’est ni plus ni moins que la représentation actuelle du φ grec, symbole lui-même du nombre d’or, sur quoi, comme on sait, se fondent tous les chefs-d’œuvre du génie humain, en d’autres termes les meilleures approches de la perfection de la nature, cette suprême intelligence.

Aussi fréquente répétition de pareil signe confère dès lors à l’écriture française une puissance vibratoire et une harmonie qui en font ou plutôt auraient dû en faire pour ce temps la langue paternelle de l’humanité, c’est-à-dire celle rassemblant tous les hommes de cette planète dans l’unité de l’esprit, par-delà le multiple des langues maternelles et des formes. Mais voilà, les hommes d’aujourd’hui préfèrent le superficiel du matérialisme destructeur, suicidaire, à la recherche et à l’épanouissement de leur essence, la séparation à la communion universelle, l’apparence à la réalité globale. Dans ce monde à l’envers, l’anglais s’est donc imposé, ce pauvre imitateur, avec pour tous q ceux ravis au français…

N’empêche que, contraste saisissant avec l’actuelle Tour de Babel européenne, cacophonique à souhait, les cours princières d’autrefois furent bien inspirées d’échanger en français, et tout autant Napoléon, de vouloir réunir l’Europe et accessoirement la planète sous la bannière de la France et donc du français, et ce, après avoir permis à Champollion de décrypter les hiéroglyphes égyptiens, par là de remettre en contact le maître occident avec son prestigieux passé atlante. Il s’ensuit que Waterloo est bien plus qu’une défaite militaire, c’est l’échec du retour au “dive un”, partant, le début de la folie effrénée du deux, du divorce en l’homme entre ce qu’il croit être et ce qu’il est : l’ego, le serviteur, devient le maître ; le moyen, l’expérimentateur précieux des illusions de la matière au service de l’esprit constitutif devient la fin ; l’étincelle de l’incarnation cache le feu intemporel du tout! Sous couleur de progrès, la régression animale, la grande orgie barbare et sanguinaire qui caractérise le vingtième siècle et sa suite, peut commencer, la défaite humaine peut se déployer sous appellation de triomphe…

Soit dit pour la petite histoire, d’autres langues en d’autres cycles civilisateurs ont joué pareil rôle paternel, ainsi très près de nous l’hébreu, le grec, sans parler du latin, cette première version du français. A noter d’ailleurs que le faiseur inconnu d’alphabet a pris soin de poser q, soit φ, aux côtés de son compère bien aussi fondamental p, π, si proches même qu’ils ne font qu’un, pour peu que, comme les enfants et les génies, nous délaissions un tantinet la basse raison cartésienne des gens trop sérieux, trop dangereux, et jouions par exemple plutôt à la clé des nombres. Clé qui en un tournemain vous change lettre en nombre au fil de l’alphabet, A en 1, B en 2 et ainsi de suite. Il ne reste déjà plus qu’à additionner.

Sans plus attendre, prenons-la donc, la clé et comptons-la, elle fait 33 comme du reste LCDN (abréviation de La Clé Des Nombres), comme encore PHI, d’où cette formule “ magique ” :

33 = LA CLE = LCDN = PHI = 3,1416 (3+ 14 + 16 = 33) = PI = 25 (P = 16 + I = 9) = 1,618(1 + 6 +18 = 25) = PHI = AMEN

Ecrivons même plutôt LA CLEF (= 33 + 6 ou 33+3+3 = 39 = DIEU) et la signature de l’auteur se devine !

En toile de fond des langues paternelles qui passent, le sanscrit toutefois, la langue paternelle par excellence, comme énoncé par Madame Blavatsky à longueur de “Doctrine secrète”, la plus proche de la première de toutes les langues, le senzar, apparu au déclin de l’âge d’or, quand l’indispensable intensification de l’expérimentation matérielle mit fin à la télépathie.

Le sanscrit accumule du reste autant a que le français, e : a, le son le plus positif, tête d’alphabet, e, plus souvent final qu’à son tour, alors feutré jusqu’à en devenir “muet”, comme à se contenter, la langue française, de faire écho à sa grande sœur, de faire lentement rentrer le verbe dans le silence originel du non manifesté, dernière note du pianiste, bouclant la présente boucle d’évolution…

Incidemment, d’aucuns comprendront sans doute pourquoi toutes les tentatives de réforme de l’orthographe française ont été, sont et seront vouées à l’échec. Au risque de me répéter, toute lettre est déguisement de nombre, et, selon Pythagore, le nombre est ce qui relie la matière à l’esprit, d’où la nécessité de son bon usage, d’aventure par grammaire Grevisse interposée…

Pourvu justement que je n’aie pas fait trop de fautes d’orthographe !

André Streel

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